Merci Boronali pour ce moment de véracité !
Voici donc ma contribution : "Hier, nous sentîmes..."
La suite sera ajoutée par Ash... Je l'espère !
ns, rue Lamarck, B. et moi passions nos week-end, épuisés par nos jobs alimentaires, à écrire. Nous faisions des soirées nouvelles avec nos meilleurs amis qui habitaient Paris. Quand nous n'écrivions pas, nous allions au cinéma, voir parfois deux films d'affilée ou nous errions dans Montmartre, marchant sur les pas des artistes qui avaient vécu dans le quartier, rêvant devant les bicoques de conte de fées de la Villa Léandre, les hôtels particuliers de l'avenue Junot, les jardins cachés de la rue Saint-Vincent. "Ceux qui habitent là" m'écriais-je tous les trois pas !
La lecture d'une phrase peut vous poursuivre toute la journée.
ation haletante d'une brune en danger, les jupons froufroutant des prostituées au grand coeur, les éperons cliquetant sur le parquet du Saloon, les duels au ralenti, la musique d'Ennio Morricone.
A Pigalle, j'ai vu un homme sortir furtivement d'un Peep Show. Il a déboulé devant moi et j'ai dû freiner brutalement pour ne pas le percuter. Aussitôt, propulsé sur le trottoir, il a tiré sur le col de sa veste - je pouvais presque l'entendre siffloter - et il s'est fondu dans un petit groupe de touristes qui déambulait nonchalamment.
es, au teint hâve, aux cheveux décolorés, au corps moulé dans des vêtements scintillant, est-elle danseuse ? me demandai-je en les croisant ; et cet homme, vient-il d'assouvir des désirs obscurs, ces deux copains bedonnant qui se tapent dans le dos d'un air satisfait, qu'est-ce qui les rend joyeux comme cela ?
Ce matin, j'ai sorti de mon armoire une longue robe rouge que je n'avais pas mise depuis deux ou trois ans.
Dans le métro, aux gestes soudain agacés d'une jeune fille, je réalise qu'elle a conscience d'être observée et que cela lui déplaît.
La maman de Margot me raconte son histoire.Rapports à l'argent.
La secrétaire de l'école où je fais difficilement mes sept heures par semaine, gagne dans les 800 euros par mois ; c'est un emploi-solidarité car Pamina est une ancienne RMiste et son salaire est pris en charge, à 85%, par l'état.

Eugène, pour son deuxième cours, m'a demandé : "Mais je ne vais pas chanter trop fort après ?"
Sémiramide a soufflé, pâle, fine et gracieuse : "En ce moment je suis très en colère. Cette nuit par exemple je n'arrivais pas à dormir alors j'ai crié. Comme ça : iiiiiiiiiiiiiiiiiiih !"
Et elle a poussé un hurlement terrifiant.
"J'ai besoin de m'exprimer. Et aussi, d'être bien...D'être mieux"
Persée s'est inquiété : "Tu crois que je vais pouvoir gagner en puissance, que je vais pouvoir chanter beaucoup plus fort ?" Ont suivi des centaines de questions anxieuses, dont il m'a fallu endiguer le flot afin qu'il puisse un peu travailler sa chanson pour le casting de la Nouvelle Star.
Floreski qui me parle abondamment de sa copine (alors que je sais qu'il a un copain), s'est un peu laissé aller et, pour la première fois, il a frôlé le contre-ut dans un morceau de Donizetti.
Calisto, comme d'habitude, allait bien, chantait bien, ne posait pas de questions. Un cours reposant et fluide.
En quittant le sous-sol de l'école, la pluie glacée a ruisselé sur mon visage puis, boulevard Barbès, ce sont les trottoirs luisants, inondés de feuilles mortes qui m'ont surprise.
En quelques heures il y a eu une chute de feuilles époustouflante et personne ne le saura que les quelques silhouettes qui, comme moi, courent sous la pluie vers un abri.
Mes pieds disparaissent sous le tapis doré. La lumière des phares sur l'or de cette nature morte est joyeuse comme un soleil matinal.
Demain matin, j'en suis sûre, tout aura été balayé.
avais imaginé que, passés les squelettes que l'on apercevait dans l'entrée du bâtiment, il y aurait des animaux comme dans la Grande galerie de l'évolution.
Zozo a 23 mois et, déjà, une bibliothèque très garnie...
Depuis quelques semaines, mon fils, est en proie à des peurs plus ou moins contrôlées, qui, la nuit venue, le font parfois hurler de terreur, et pleurer, inconsolable.

Parmi tous les livres de Zozo, il en est qu'il nous a fallu écarter temporairement. C'est le cas de Caca Boudin une histoire très drôle de Stéphanie Blake avec un petit lapin facétieux qui ne sait dire qu'une chose : "caca-boudin" !
un "non" hésitant. Comme il reste bien calé sur son oreiller, nous poursuivons...
Les histoires de loup ne sont pas toutes rédhibitoires. Qui a vu le loup ? d'Alex Sanders rassure beaucoup Zozo puisque à la fin de l'histoire c'est le bébé loup qui a peur de lui.
: "tu vois, maintenant Raskasse a peur de toi !" Aïe, quelle erreur dans la formulation ! Car Zozo ne cesse de vérifier cette donnée énigmatique et merveilleuse : il fait peur à quelqu'un !
Au lit, petit monstre de Mario Ramos, joue sur le propre et le figuré du monstre. Le petit monstre ne cesse de contrarier son papa qui lui fait la leçon et se fâche. Au moment où il quitte la chambre, le papa devient monstre à son tour...
Un soir, en rentrant de chez Urszula, son papa l'a emmené voir un garage où il y avait des voitures cassées que l'on réparait.
fils tant aimé/ Ma femme chérie je ne t'oublierai jamais, Ginette M. 1915 -1945/ Notre petit ange, 1952-1953. Une tante m'a fait la leçon parce que ma mère racontait à tout le monde que je ne mangeais plus, et mon père m'a serré dans ses bras, il m'a parlé, un peu, de mon grand-père, de son désir d'être incinéré, de sa colère contre les religions, de sa maladie.