La tête renversée, à gorge déployée, elle râle, grogne et braille, étalant son goitre, secouant sa poitrine avachie, à mi-chemin entre la femme et la truie. Parmi les syllabes indistinctes, les cris gutturaux, trois mots se détachent, qu'elle répète avec plus ou moins de précision, laissez-moi tranquille, laissez-moi tranquille, en boucle.
Dans son sillage, un gamin de treize ou quatorze ans, harnaché à son cartable, alors qu'il est bientôt minuit, caparaçonné dans un parka trop grand pour lui, la soutient lorsqu'elle s'écroule sur le capot d'une voiture stationnée, la précède lorsqu'elle traverse un groupe, et s'agrippe à elle en sanglotant. Le père suit d'un peu plus loin, la tête haute, la lippe baveuse des insultes qu'il éructe. De temps en temps, poussé par une haine qu'il ne contrôle plus, il presse le pas et assène sur la tête grasse de sa compagne une ou deux baffes bien sonores. Aussitôt le petit groupe se met à hurler : la mère demande encore une fois qu'on la laisse ; l'enfant jure qu'il ne le fera jamais ; le père promet qu'elle crèvera seule.
Ils ballotent d'un bord à l'autre d'une trottoir selon que la mère échoue contre le mur ou s'écroule sur un véhicule. Le père ordonne au fils de rentrer, de laisser sa mère indigne cuver dans la rue. Le fils refuse et sanglote dans le giron de son ivrogne de mère. Ce sont des pleurs de petit garçon, il hoquète, tremble et supplie, serrant le corps flasque contre lui. Il niche son visage là où il peut et cela m'évoque, quelques instants, la quête du nouveau-né lorsqu'il a besoin de lait.
Allongée sur le capot d'une petite voiture, la mère le repousse avec vigueur et finit par le battre aussi. Des deux mains elle le frappe sans le faire reculer. Il veut la relever, petit d'homme dépouillé de son enfance, il rabat sur les cuisses violacées, énormes, la jupe plissée bleu-marine. Il s'obstine et baisse la tête pour moins sentir les coups.
Un groupe de fumeurs, aux portes d'un bistro, regarde la scène avec nonchalance, s'approche d'un pas juste au cas où il y aurait du spectacle. Un homme rit. Alors le père s'élance de nouveau ; il tape la mère, sur la tête, de son poing il boxe le visage débile, du genou il heurte le ventre mou. Une femme hurle. Un homme tente de s'interposer et recule devant la fureur du père. La mère et le fils pleurent dans les bras l'un de l'autre, il pleure pour elle tandis qu'elle ne pleure que sur elle.
Ronflant, grognant, la voix cassée, elle balbutie Me tape pas, me tape pas. Le fils promet, croyant peut-être qu'elle s'en soucie, Je te laisse pas Maman, je te laisserai pas. Le père ne sait plus ce qu'il dit.
La famille s'ébranle enfin, traverse le groupe de spectateurs, qui s'écartent silencieusement.
Lentement, elle arrive au coin de la rue et tourne pour rejoindre le boulevard. On entend encore, longtemps après leur disparition les pleurs du fils...
35 commentaires:
Vraiment sympa pour commencer la journée....je ne viens jamais là si tôt, quelle bonne idée j'ai eu....
Un bon conseil: déménage et regarde des vieux épisodes de "La petite maison dans la prairie"
Bonne journée à toi.
N
Très bien écrit bravo ! (Zut maintenant je sais que j'ai fait un jeu de mots !)
Blanche-Neige et sa famille ont le regret de vous annoncer le suicide du nain "Joyeux".
Le sympathique personnage, fidèle lecteur du blog de Zoridae, vient en effet de se donner la mort ce matin juste avant, hé ho hé ho, d'aller au boulot.
Blanche-Neige et les six nains recrutent désormais un nouveau collaborateur dans leur équipe. Si vous êtes petit et que vous avez le moral, n'hésitez pas à envoyer votre CV, nous transmettrons.
"waz here" mais ne sait que dire
Bon. Zoridae. faut faire quelque chose là. Ça peut plus aller : on ne dit pas:
"La tête renversée, à gorge déployée, elle râle, grogne et braille, étalant son goitre, secouant sa poitrine avachie, à mi-chemin entre la femme et la truie."
on dit : "Ah ! Une truie, il y a une truie dans ma rue, c'est terrible ! et ça braille et ça vomit partout, son fiston dérape dans les flaques luisantes, on dirait un patineur saoul qui loupe son salto. Et il braie, il braie ! c'est bizarre pour un porcelet " etc...etc...
Au tragiquo-dépressif, je t'en supplie, préfère le tragi-comique, de temps en temps, surtout quand tu poste la nuit, comme ça au petit matin on a au moins un sourire jaune au coin des lèvres au lieu de vouloir direct faire un noeud coulant avec ses draps et se pendre au lampadaire le plus proche.
Merde, tu as beaucoup de lecteurs, tu pourrais avoir pitié de nous. Des fois, juste des fois !
qui te comparaît à Zola ? Cette fois, on y est, je crois. Que c'est terrible, l'enfance au milieu de ça...
Mais non, elle a raison de faire comme ça, Zo, franchement du tragi-comique là dessus, ça fait réflexe d'auto-self-défense. On est des grands gens, on peut bien supporter un peu de larmes et de sang...
Surtout qu'il y a comme une absence de jugement (pas totalement, mais c'est vraiment ténu) qui sied bien à ce genre d'exercice. Tout un tas de questions nait de la lecture. Non, c'est bien comme ça...
Je dirais même plus, c'est bien comme ça. Très bien.
non c'est pas bien ! Bon si c'est bien mais ce matin j'me suis tirée une balle dans le pied pour pas aller au front ! faut au moins mettre un avertissement au début! ou faire une distribution de lexomil à l'entrée des commentaires.
Et vive l'auto-self-defense-de-soi-même ! une fois de temps e temps...
c'est horrible, et bien écrit, horriblement bien décrit, quoi.
je hais ces gens. sales pauvres.
Étonnant ce rejet du tragique ...
Voici un texte bien écrit qui remue les tripes. Quand j'aurai le temps, je lirai tes autres écrits.
Nefisa, Rémi et sans famille ! :)
C'est terrible, on peut se prendre pour le fils, le père ou la mère, suivant ce qu'on choisit comme point de vue. Quelque côté que l'on choisisse on se retrouve pris au drame.
A moins que tout cela ne soit terriblement banal sans perdre un gramme de son pathos...
:-)
[Balmeyer : trop fort ! :-)) ].
Dorham,
!
Natalys,
Désolée ma mie... Je suivrais ton conseil, promis, dès que possible !
Loïs,
:)) Coquine !
Balmeyer,
Je ne suis pas très petite mais tu crois que je pourrais postuler ?
Gaël,
C'est gentil d'être passé :)
Nef,
Le fait que tu commentes et longuement en plus me donne envie de ne rien changer du tout. J'en jubile d'aise !
Oh!91,
Oui, c'est triste !
Dorham,
Merci de veiller sur ma boutique.
La mère Castor,
Bienvenue et merci !
Nef,
Je comprends mais tu m'en demandes beaucoup...
Spermy,
Je les hais aussi parfois.
Leïloona,
Je comprends, il y a des jours où l'on n'a pas envie... Merci, la porte est ouverte tu repasses quand tu veux :))
Monsieur Poireau,
J'espère que ce n'est pas trop banal - pas trop répandu...
Bon, désolé par avance, mais je vais être désagréable (ce qui vous changera de vos commentateurs appointés) : ce texte est à peu près NUL (je veux dire : par rapport à ce dont vous êtes capable). On est à des galaxies de Zola, à des lieues d'Hector Malot, et même à des kilomètres de La Petite Marchande d'allumettes.
On ne vient pas ici pour pleurnicher, mais pour lire, en tout cas en principe et jusqu'à maintenant : il s'agirait de nous redonner à lire.
Croyez-vous vraiment que plus on s'enfoncera dans la misère (dans une petite misère arrangée qui est à la littérature ce que Josée Dayan est à Bergman) et plus on s'éclatera ? Vous êtes en train d'écrire, là, pour les Fiso, les Ah!27 et les Bougrenette : c'est votre droit, bien sûr, mais ce n'est pas votre niveau.
Je vais avoir du mal à me retenir de baffer Balmeyer, s'il vous laisse publier ce genre de textes, et surtout s'il vous y encourage.
Si la DDASS se réveille, Catherine et moi nous occuperons de Kéké...
D'accord avec Dorham et la mère Castor !
Je trouve ce texte complaisant.
Je suis d'accord avec Nef et aussi DG, sauf que je voudrais lui rappeler qu'il est mal placé pour critiquer les commentateurs de Zoridae, il fut un temps où, sur son blog, certains commentateurs - aujourd'hui absents - n'étaient pas vraiment brillants, dans la finesse, la mesure, et même le coté spirituel de leurs écrits.
Je pense Zo, qu'il faut que tu introduises de la distance, de l'humour, de la poésie, bref, que tu fasses quelque chose pour sortir de ces descriptions au vocabulaire trop riche, et aussi que tu laisses tomber ton obsession des porcs, porcheries et truies (ou assimilé).
(j'ai le souvenir de Jeanne ...).
Je sais bien que la réalité dépasse la fiction, mais c'est bien pour ça qu'il faut choisir la fiction.
Je ne comprends pas pourquoi tu restes dans ces descriptions crues (au sens "non transformées par l'auteur"), et c'est cette stagnation qui me fait dire qu'à la longue, c'est complaisant.
Mais ça n'est qu'un avis de dilettante, bien sûr.
La description de la vie telle qu'elle peut être vécue dérange toujours mais le malaise provoqué peut nous fait réfléchir..
Lire pour lire est une chose mais lire pour réfléchir à l'humanité est un grand pas vers la tolérance...
Zoridae Merci.
Je plussoie Audine, ainsi que Monsieur Goux (mais en nuançant sa reflexion sur la qualité du texte).
Il est vrai que cette obstination à nager dans le pathos peut s'assimiler à une certaine paresse.
Si vous faites de ce blog la vitrine de vos créations littéraires, alors il serait de bon ton de ne pas nous présenter que des monochromes.
S'il n'est que le miroir de vos humeurs, on ne peut que vous conseiller un changement d'air.
Il va de soi que ce que je dis demande à être nuancé ! Là, c'était juste un coup de poing donné sur la table, histoire de réveiller les consciences...
Et il va de soi que si ce texte était réellement "nul", je n'aurais même pas pris la peine de le dire : je serais passé outre.
Didier,
Il faudrait savoir bon sang, moi qui vient d'écrire un billet de 3 pages en réponse à votre critique, je dois tout modifier !
Je plaisante.
C'est une blague.
Je réponds à tout le monde, plus tard.
Là je vais manger !
Si juste une chose Didier, ici vous ne trollez que moi ! Laissez tranquille Fiso, Oh!91 et Bougrenette... Merci !
Toujours passionné les débats ici ! :)
Le problème n'est plus de savoir si tu écris bien ou mal, mais que ce que tu vises au delà. Non, tu ne fais pas de "malgré que j'aime les animals", tu sais excellemment ciseler un texte, et il y a des phrases que j'aime bien, ici aussi.
Ce qui me froisse un peu, pour ma part, c'est le côté "olympiade du désespoir". Performance du terrible.
Je ne dis pas qu'il faut cacher ce qui est sale ou tragique. Je ne dis pas qu'il ne faut écrire que des choses joyeuses ou enjoués. Le détail qui me chiffonne, c'est cette mécanique que je devine qui est : un bon texte est un texte sinistre. Comme un coup de poing sur la table. Grande manoeuvre de la misère. (je caricature, ne me lynchez pas).
Quand Boby parle de lui, je trouve qu'il y a une quête pour se dire, se raconter, et je marche. Mais là, où veux-tu en venir ? Quel est le lien ? Imprimer la pellicule avec une histoire particulièrement sordide, pour marquer le coup ?
Au risque d'insister, et en toute modestie, et avec toute mon affection, je ne crois pas que ça soit une bonne direction, tu te révèles plus dans la nuance. (non, pas divorcer !!)
Bal,
Tu devrais me connaître au bout de tant d'années de vie commune. Ce billet, tu sais bien que c'est moi aussi, des pensées noires par moment, une hyper sensibilité au quotidien, aux faits divers. Le blog ce sont des petits bouts de mes pensées, jetées en vrac. Ce texte est fait partie et je ne vois pas pourquoi je devrais le renier. Complaisance ? Peut-être ! Je ne crois pas... Mais chacun est libre d'en penser ce qu'il veut !
Toi tu devrais te souvenir de la scène et de la façon dont je te l'avais racontée juste après...
Alors prétendre que je suis dans une mécanique selon laquelle "un bon texte est un texte sinistre" c'est ...
En tous cas, c'est sûrement rédigé un peu vite...
Tu me fends le coeur... j'ai essayé d'être concis dans mon commentaire et ne pas employer de "précautions" d'usage pour atténuer le propos, d'où le côté lapidaire.
Ce texte est visiblement "ciselé" ne ressemble pas à quelque chose de "jeté en vrac", alors c'est peut-être un effet d'optique
Je te connais, oui. Je me souviens de la scène, oui. Mais les autres ? J'essaye de faire abstraction du reste... Comme disait Marc, on peut se "dire les choses" maintenant, pour avancer. Tu as montré des choses d'envergure, c'est très inconfortable d'être dans la bienveillance légitime du blogueur, et l'enthousiasme suscité par le "texte"...
Zoridae : ce texte est très bien !
Je pense que c'est la manière dont les lecteurs le recoive qui est en décalage, comme s'ils s'attendaient à trouver un truc drole ou un sketch de Bigard (en caractères gras !).
Tu racontes un bout de réalité, une chose vue, peut-être notée dans un carnet (à la Victor Hugo, c'est classe) et à lire les réaction, j'ai le sentiment que c'est cette réalité qui se retrouve critiquée et non la représentation que tu en fais.
En plus, tu prends très peu parti alors...
:-))
[Moi, je trouve qu'on ne doit jamais se justifer d'un écrit !].
Poireau : "s'ils s'attendaient à trouver un truc drôle ou un sketch de Bigard "... je ne te trouve pas très nuancé pour ceux qui émettent des réserves. On peut émettre des critiques sans forcement être un gros con.
Quant à "j'ai le sentiment que c'est cette réalité qui se retrouve critiquée et non la représentation que tu en fais.", bien sûr, la misère est clef qui ouvre à tous les coups les portes de la beauté... critiquer un texte sur la misère, c'est forcément critiquer la misère, voire carrément "être de droite", à la limite ?
Balmeyer : on le sait, les commentaires, c'est toujours sujet à interprétation !
Je voulais dire que je suis surpris des réactions non pas sur la forme du texte mais sur le choix du sujet. D'où ma remarque sur "comme s'ils s'attendaient à trouver un texte de Bigard", qui manque de nuances, on est d'accord !
Pour la misère : non !
C'est dans l'ambiance générale, je crois...
Enfin, bon, je ne faisais qu'exprimer mon avis, je ne cherche pas à avoir raison !!!
:-))
Poireau : discussion faite, je pense avoir voulu être concis, et bref, j'ai sans doute paru agressif. Pour Z., nous connaissant, il y a moins besoin de précaution, pour les autres, mea culpa !
Balmeyer : j'ai depuis un bout de temps, remarqué que, que ce soit par mail ou dans les commentaires de blog, il faut être hyper précis dans le choix des mots, des expressions. Le moindre truc un peu vague est de suite interprêté en négatif ou comme une attaque.
Je ne sais pas pourquoi...
[Ton commentaire commençait par un compliment et passait aussi par des questions sur la motivation du texte. A ce titre, il ne m'a pas paru agressif. La fin peut-être...].
J'espère bien que Zoridae sait que nous sommes bienveillants et fans, de toute façon ! :-)))
Marie-Georges,
:))
Didier, Audine (je vous mets ensemble puisque vous êtes tout le temps d'accord),
Vous parlez d'enfoncement dans la misère, de stagnation, vous exagérez... Si vous parcourez tout mon blog vous verrez que ce que vous prenez pour de la complaisance, ne concerne finalement qu'une poignée d'articles. Oui, en lisant Jean-Baptiste Del Amo (qui lui aussi parle de porcs, truies - c'est drôle je l'avais oublié !), j'ai reconnu la noirceur de mon quartier et cela m'a donné envie d'explorer d'autres pistes, de me frotter à une autre façon d'écrire. Et il ne m'a pas suffit d'un billet pour le faire, pour me satisfaire de cette façon de regarder le monde...
D'autre part, en commençant ce blog j'avais vraiment pour projet de peindre aussi cet environnement, en alternance avec des récits de cours de chant, des histoires de Kéké - et puis des nouvelles... Je m'y tiens. J'ai un peu moins de temps donc ma démarche est peut-être moins claire, plus étalée dans le temps mais...
Bal,
Tu me fends le cœur d'avoir le cœur fendu !
Je t'assure que ce texte est jeté. Je l'ai écrit en... Allez : 45mn, 1h ? C'est peu !
Les autres ? On m'a dit parfois que je m'en souciais trop !
Alors je ne sais plus.
Est-ce qu'on peut être complaisant dans le choix de ses sujets ?
Est-ce que je devrais aller chercher plus loin que mon quotidien ? Je me pose des questions... Mais je crains que ma réponse, en définitive ne soit mitigée.
Monsieur Poireau,
Merci de ton argumentation :))
Bon, j'ai lu tous les commentaires (je me demande d'ailleurs pourquoi). On s'en branle : vous n'avez à répondre à personne ! ni à Audine, ni à moi, ni à je ne sais qui, ni même à Balmeyer : soyez plus forte ! Vous avez écrit ce texte ? Fort bien : assumez cela. Relisez-le... Encore... Et une fois de plus... Voyez en quoi il ne va pas... ou en quoi justement il va très bien, et en quoi Audine, ou moi, ou les autres nous sommes trompés.
Ne vous excusez jamais, quoi qu'il en soit. Jamais.
Didier,
Jamais, jamais ! Vous en avez de bonnes : il y a des cas où !
Mais ce texte je l'assume ! Je l'ai dit !
Je le relirai demain... Peut-être !
Sur ce dernier coup, Didier a raison...
Mais un blog, c'est aussi un rapport rès direct aux lecteurs, donc c'est plus compliqué que ça en a l'air. Mais être seul juge (celui-là n'est pas forcément le meilleur) permet en tout cas d'aborder la seule et vraie démarche d'écriture.
(mais je comprends que ce soit dur)
(pourtant, c'est pas trop dur de dire merde à Didier, quand il me les brise, je lui dis sans détour)
(il se ramollit d'ailleurs, non ?)
C'est un scène vue ? C'est une violence qu'on voit davantage dans la sphère privée. Et donc on ne la voit pas. C'est vrai que lorsque on aperçoit quelque chose de cet ordre là, il y a tout de suite un côté grotesque. Et lorsque le public intervient, toute la petite famille soudain très unie lui tombe dessus. On pourrait la réécrire en choisissant un autre milieu social. La morgue et le mépris sont aussi dévastateurs.
Enregistrer un commentaire