Avant d'aller à Lyon voir ma sœur qui bénéficiait d'une journée de permission, je suis entrée dans une librairie.
Je savais, par sa mère, que Ludivine restait la plupart du temps enfermée dans sa chambre à bouquiner. Elle ne supportait ni les autres patients, ni les murs de l'hôpital psychiatrique où il était convenu qu'elle fasse, avant de s'y retrouver internée, son stage de diplôme.
Feuilletant les romans étalés sur les tables, je ne savais que choisir. Il suffisait d'un mot, d'une sensation pour que je rejette une histoire qui me paraissait dangereuse pour l'âme dolente de ma sœur. Alors, errant au rayon papeterie, j'ai vu une illustration, toute de poésie et de nostalgie, qui m'a arrachée un sourire. Je savais que Ludivine écrivait parfois ses pensées et j'ai jugé qu'il valait mieux, finalement, lui offrir un espace pour ses maux.
Puis, parce que j'étais tombée amoureuse de sa couverture, j'ai pris un deuxième cahier pour moi. J'avais une impression étrange, comme si en emportant ces deux cahiers identiques un pour ma sœur, un pour moi, j'allais communiquer avec Ludivine. Comme si j'allais la retrouver. D'un coup je me suis sentie plus tranquille, presque sereine.
De retour chez moi, j'ai cherché Princesse Camcam sur internet. Il se trouve qu'elle a un blog et qu'elle est venue peu de temps après sur le mien...
Je savais, par sa mère, que Ludivine restait la plupart du temps enfermée dans sa chambre à bouquiner. Elle ne supportait ni les autres patients, ni les murs de l'hôpital psychiatrique où il était convenu qu'elle fasse, avant de s'y retrouver internée, son stage de diplôme.
Feuilletant les romans étalés sur les tables, je ne savais que choisir. Il suffisait d'un mot, d'une sensation pour que je rejette une histoire qui me paraissait dangereuse pour l'âme dolente de ma sœur. Alors, errant au rayon papeterie, j'ai vu une illustration, toute de poésie et de nostalgie, qui m'a arrachée un sourire. Je savais que Ludivine écrivait parfois ses pensées et j'ai jugé qu'il valait mieux, finalement, lui offrir un espace pour ses maux.
Puis, parce que j'étais tombée amoureuse de sa couverture, j'ai pris un deuxième cahier pour moi. J'avais une impression étrange, comme si en emportant ces deux cahiers identiques un pour ma sœur, un pour moi, j'allais communiquer avec Ludivine. Comme si j'allais la retrouver. D'un coup je me suis sentie plus tranquille, presque sereine.
De retour chez moi, j'ai cherché Princesse Camcam sur internet. Il se trouve qu'elle a un blog et qu'elle est venue peu de temps après sur le mien...
Aujourd'hui j'ai commencé à griffonner des idées pour un conte qu'elle illustrera, s'il lui plait.
21 commentaires:
Oups ! En ce moment, Je fais mon dernier stage en psychiatrie, secteur fermé, à J-10 de mon Diplôme. C'est un monde terrible. Un vol au dessus d'un nid de coucou. Depuis le début je suis choquée, j'en rêve toutes les nuits. Je tente de prendre du recul. 25 ans que je soigne les personnes, mais là, les patients sont sous contrainte HDT, HO... Les pratiques m'interpellent, me heurtent. Quelle angoisse !!
C'est en me rapprochant des patients, en créant des activités avec eux que j'arrive à supporter cet enfermement, leur souffrance impénétrable . Je n'avais jamais mesuré à quel point c'est plus difficile que la souffrance physique... Argh !
Joli et très sensible petit texte. Joli projet.
Elle-c-dit,
Ma sœur en était exactement au même stade que toi de ces études d'infirmière... Je crois qu'elle a vécu un petit enfer.
J'ai oublié de dire que le projet m'emballe totalement !
et moi aussi!
Princesse,
:)
Préférons définitivement votre note aux contes défaits.
Christophe,
Drôle !
Courage à vous deux et douceur d'un conte...
Bonne fête !
Un beau conte, de fait ...
et bon "féete" alors !
tu sais que ma soeur m'a quittée, prends bien soin de la tienne...
continue de l'aimer, d'être là, autant que cela est possible.
Tu vois l'illustration me parle énormément.
Un jour je te ferais lire le "journal" de mon internement..
Isabelle
Merci Elle, Frédérique, Arf,
Luciamel,
Oui, j'y pense souvent à la perte de ta sœur... La mienne va mieux et va venir bientôt me voir.
Isabelle,
J'aimerais beaucoup que tu me le fasses lire...
Tu devrais voir le dos du cahier. La jeune fille sourit et tous les animaux aussi. Elle fait sécher ses larmes devant un grand feu... C'est très apaisant et joyeux !
Dommage que mon scanner soit mort.
rhooo dis donc je suis presqu'aussi emballée que princesse camcam et toi !
Très belle illustration ! J'espère que votre projet marchera.
Eh bien ça y est Zoridaé, j'ai répondu à votre invitation. Merci.
http://www.frederiquemartin.fr/la-premiere-fois-les-gens-sandrine-follere/
J'organise un nouveau challenge susceptible de t'intéresser car il répertorie les coups de coeur de la blogosphère...@ bientôt !
Gaël,
T'es trognon :) !
Cochon,
Oui, moi aussi !
Frédérique,
Merci aussi, hélas je n'ai pas le temps d'y aller maintenant... Je passe au plus vite !
Théoma,
Merci de ton passage. J'irai aussi jeter un œil plus tard !
Un projet pareil, je m'abonne tout de suite.
C'est beau, c'est joli, c'est tendre, c'est utile aussi.
C'est une belle histoire ça.
Accent Grave
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