dimanche 1 novembre 2009

Tombée

Encore une femme qui tombe, près de moi, encore une qui flanche et je me demande si finalement notre société est meilleure pour nous que celles où tombèrent les Virginia Woolf, Zelda Fitzgerald, et autres Sylvia Plath - pour ne parler que de celles qui, à travers leur œuvre réussirent, au moins un peu, à s'exprimer.
Est-ce à cause des limites de cette expression, à cause du carcan que leur imposait malgré tout une société aux lois proférées par les hommes que ces artistes ne réussirent à trouver l'apaisement, ou parce qu'explorer leurs tourments à l'écrit a accéléré le processus, ce sont des questions que je me suis souvent posées.
Cependant, si celles que je cite ici ont été entendues, ne serait-ce que longtemps après, grâce à leur œuvre je me demande combien ont sombré dans l'oubli des leurs ne laissant de leur passage sur terre aucune trace, comme dans le ciel des étoiles qui seraient éteintes bien avant d'être mortes.

Combien de Sarah, Ludivine, Urszula ?

Aujourd'hui Sarah est toujours séparée de son fils Siegfried qui grandit dans une pouponnière en attendant d'être assez grand pour être placé en famille d'accueil. Sarah est seule et elle ne se soigne pas parce que personne ne lui a dit qu'elle était schizophrène. On lui cache la vérité comme on cache à certains malades qu'ils vont mourir. On lui cache une vérité que personne ne veut regarder en face. Elle voit de temps en en temps sa sœur aînée lorsque celle-ci n'est pas occupée à préparer son déménagement définitif en Polynésie. L'un de ses frère se débat avec ses propres affres, dépression saisonnière, chômage, endettement, l'autre est accaparé par femme, enfants et belle- famille et ne prend jamais de nouvelles. Siegfried qui va fêter ses deux ans, est seul aussi dans l'environnement remuant de sa crèche à plein temps ; aucun de ses oncles ou tante ne le prennent en vacances - sans parler de le recueillir définitivement - et Anna et moi qui ne sommes de leur famille que grâce à l'alliance tardive de notre mère et de leur père suivons les événements de loin, impuissantes, après avoir été rembarrées par les services sociaux.

Notre sœur est sortie de l'hôpital psychiatrique quelques jours après ma visite d'octobre. Une infirmière m'avait pourtant expliqué à l'issue de cette journée de permission qu'il faudrait encore plusieurs semaines avant que Ludivine ne recouvre sa pleine liberté, parce que sa crise maniaque semblait loin d'être terminée.
Apparemment le psychiatre que Ludivine rencontrait une fois par semaine en a jugé autrement dès le lendemain. Et nous ne savons à qui nous devons nous fier et si nous devons nous réjouir ou nous inquiéter de la savoir de nouveau seule chez elle, coupable seulement d'avoir dévié du cours tranquille de son existence toute tracée mais coupable au point d'avoir été emprisonnée et maltraitée.

Ce dimanche-là, nous avions laissé Ludivine à la porte du réfectoire, entourée de dépressifs au regard cotonneux, de retardés mentaux, bave au menton, de gentils allumés pleins de tics, de vieux toqués l'air à peine sénile, la plupart vêtus de pyjamas élimés, de robes de chambre à carreaux, le visage comme poussiéreux, hagards et mornes. Entre les murs jaunes, serpentait le fumet d'une soupe verdâtre pleine d'eau. Nous avions regardé notre sœur, résignée, rejoindre son siège, sourire à la compagnie et saisir une tranche de pain qu'elle avait émiettée machinalement alors que nous lui faisions un signe de la main.
Dans la journée, elle nous avait paru aussi sage qu'avant, aussi appliquée à l'être, meurtrie par ce qu'elle avait vécu en chambre d'isolement plus que par sa maladie. Elle articulait certaines phrases plus lentement que d'autres comme pour nous convaincre de sa bonne foi. Et nous, du bon côté des choses, nous doutions à la voir ainsi, de notre propension à dramatiser, des conséquences que nous avions tirées, de notre regard qui la scrutait comme il aurait scruté un animal dangereux. Nous nous demandions si nous n'étions pas plus fragiles qu'elle, si la folie n'allait pas nous sauter dessus, se répandre parmi notre fratrie ébranlée comme un feu de paille.
Dans la voiture, au retour, nous avions laissé s'épancher notre souffrance, face à la route, mots et larmes intarissables, peurs et questions, remords et regrets roulant sur le goudron à côté de nous dans une course que nous ne nous sentions pas capables de gagner.

Hier, j'ai appris qu'Urszula - la nounou de Zacharie quand il était petit, - était à son tour en clinique psychiatrique. Son mari S., la voix brouillée par les sanglots m'a raconté qu'elle avait appelé tous ses amis pour leur dire qu'elle partait, tous ses amis mais pas lui. Puis elle a pris leurs deux enfants et a sillonné Paris, d'un hôpital à un commissariat, d'un quartier à l'autre, racontant des histoires différentes à chacun de ses interlocuteurs, des histoires sans queue ni tête. Il a réussi à la retrouver, il ne sait même plus comment, il est parti à sa recherche, dans sa camionnette et il l'a retrouvée quelque part, il ne sait même plus où.
Depuis une semaine, S. va lui rendre visite tous les jours, elle y a droit de 14 à 18 heures, il a pris une semaine de congés mais lundi, déjà, il va falloir qu'il retourne travailler. Il me dit que la veille, elle a pleuré parce qu'elle voulait rentrer avec eux mais ce n'est pas possible, pas encore, et il a dû la repousser tandis qu'elle s'accrochait à lui, et après il a dû calmer les enfants qui pleuraient du chagrin de leur mère et qui voulaient rester avec elle, eux qui ne l'avaient jamais quittée auparavant.

Pendant qu'une aïeule venue de Pologne veille sur les enfants, dans leur bain, S. s'étouffe dans les larmes au téléphone : il ne comprend pas ce qui se passe, il ne sait plus ce que va être leur vie. Oh bien sûr les médecins lui ont expliqué, il sait qu'il faut attendre, on ne peut pas se prononcer tout de suite ; quand elle rentrera elle aura des médicaments, cela ils lui ont dit, il en déduit qu'elle sera toujours malade - et lui, comment fera-t-il pour partir au travail et la laisser seule à la maison avec les enfants ?
Comme Anna et moi, comme tous les gens qui voient un des leur s'écrouler, il explore le passé, les dernières semaines ; il reconnaît qu'elle avait maigri, jusqu'à devenir l'ombre de la jeune femme qu'il avait connue, elle a toujours été tellement perfectionniste et ce n'est pas facile de vivre à quatre dans un studio alors qu'on rêve pour ses enfants d'une vie meilleure que celle qu'on a vécue, il se reproche de l'avoir laissée plusieurs semaines seules avec les petits, parce qu'il avait accepté un travail en Pologne... Et pourtant, la veille de sa fugue, tout allait bien. Et pourtant, le jeudi elle était encore normale...

Illustration : Casey Weldon

15 commentaires:

lucia mel a dit…

tu sais, je crois, qu'il ne s'agit pas de savoir si une femme comme Virginia Woolf était folle ou non, elle était "simplement" (en plus de ses difficultés psychiques) une très grande artiste.

Ta soeur est, comme beaucoup d'êtres autour de nous, une personne très malade, qui a besoin d'être suivie par une équipe médicale. Elle a beau être douée d'un don artistique, elle semble avant tout "très malade", et la schizophrénie est un lourd fardeau. Parfois, la maladie mentale et la création s'allient, sont-elles soeurs ? je ne saurais le dire. Bon courage à vous. Continuez à donner tout l'amour que vous pouvez à ces êtres en souffrance (mais surtout préservez-vous).

Aude a dit…

Depuis quelques mois, j'en vois s'accrocher pour ne pas sombrer. Trop de sensibilité? Trop d'incompréhension? La vie est souvent trop râpeuse.

Anonyme a dit…

Ton récit nous englue de désespérance et d'incompréhension, ce texte est beau par-delà les douleurs qu'il charrie.
Comment pouvons-nous être avec ceux qu'on aime et qui sombrent près de nous? Comment pouvons-nous les soutenir quand nous-même sommes si fragiles parfois?
Je n'ai pas de réponse, admettre l'adversité et la maladie n'est pas facile; garder les yeux et le coeur ouverts non plus...et pourtant...c'est souvent le regard de l'autre qui nous fait tenir debout.

Zoridae a dit…

Lucia Mel,

Bien sûr qu'il ne s'agit pas de savoir si VW était folle... Mais quand des gens de notre entourage le sont on cherche des repères où l'on peut. Et le personnage Virginia Woolf m'a toujours au moins autant parlé que son œuvre que je n'arrive pas à lire.

Pour le reste tu as lu trop vite. Ce n'est pas ma sœur qui est schizophrène mais la fille de mon beau-père. Et ma sœur ne pratique pas d'activité artistique... Enfin elle danse,mais ce n'est pas sa profession...

Quant à se préserver... Pfiou. PAr moment on se terre mais les balles nous trouvent quand même.
Merci pour ton commentaire malgré tout, je sais ce que cela soulève aussi pour toi...

Aude,

Je me demande aussi, trop de silence, trop de sacrifices, trop d'ignorance de la part de l'entourage, de bêtise durant des générations ? C'est complexe et tu as raison, la vie ne nous aide pas !

Merci Yaëlle, tu traduis parfaitement ce qui nous tourmente maintenant Anna et moi... J'espère que notre regard aimant aidera...

SaP (Sylvie) a dit…

Il n'y a plus que la douleur et l'espoir quand on ne comprend plus l'autre... un espoir qui veut dire confiance en l'autre, un espoir d'aller le rechercher au fond de son être, d'aller le rejoindre et de le ramener vers nous.
Il n'y a pas à demander, à vouloir comprendre.
Il n'y a que la détresse qui est là et notre impuissance et notre espoir et nos gestes malhabiles.

jelaipa a dit…

Personne n'est coupable: il faut arrêter avec cela!
Il s'agit d'une maladie dont on n'a pas encore tout compris.
C'est comme les autistes: quand j'ai fait mes études, les psy disaient que la mère était responsable car elle ne rentrait pas en relation avec son enfant! Depuis on a découvert que cette non-relation est la conséquence de la maladie et non la cause.
Par contre ce qui manque c'est le soutien aux proches du malade: on drogue celui-ci pour le stabiliser (cela marche bien avec les schyzophrènes gràce à une piqure mensuelle, quand on a trouvé la bonne dose.Et c'est cela qui est parfois difficile).Mais on oublie le soutien psychique de la famille.

Pour la nounou de Zach il faut peut-être d'abord trouver de quelle maladie elle souffre, et c'est peut-être pour cela que les médecins ne peuvent pas encore répondre...Mais il faut absolument que son mari ne se sente pas responsable de ce qui se passe.
Bon courage à tous les proches...

Anonyme a dit…

3.5 mois d'hôpital psychiatrique, 7 ans de traitements (médicaments et psychiatre), 6 ans de psychologue..et à aucun moment on ne m'a dit clairement "voici le diagnostique :vous souffrez de troubles..biiiiiiiiiiiiiiiiiiipppppppppppppppppppp"
En fait, quand j'en parle à ma psychologue, elle me demande pourquoi j'ai besoin de savoir, d'avoir un nom..et elle m'explique que c'est très difficile de donner un nom de pathologie car le risque est d'enfermer le patient ..de ne plus lui laisser d'espoir...
Moi je sais ce que j'ai; je suis malade: puisque j'ai souffert immensément et que j'ai été hospitalisée longtemps, je sais ce que j'ai aussi car je lis les notices des médicaments que l'on me prescrit...
Bientot je vais demander clairement (chose que je n'ai jamais oser faire)à mon médecin psychiatre: de quelle pathologie pensez vous que je souffre?
oufffffffffffffffffffffffffffffff
Isa

Zoridae a dit…

Sylvie,

Oui...

Jelaipa,

Je n'ai pas dit que quelqu'un était coupable, j'ai dit que l'on traitait les malades comme des coupables. On les prive de liberté, on les enferme et les conditions sont très dures. Et le pire c'est que, pour les proches, c'est presque rassurant... Tout le monde se fait complice de cela parce qu'au XXIème siècle il n'y a pas d'autres solutions !
On est bien loin d'un quelconque suivi psychologique pour la famille...
Oh j'en reparlerai :), il y a tant à dire !

Quant au fait que les proches ne devraient pas se sentir responsables certes. Mais là encore, c'est tellement dur d'admettre que c'est une maladie comme une grippe ou un cancer. Parmi tous ceux à qui j'en ai parlé, peu de gens savaient ce qu'étaient une psychose et plusieurs assimilaient cela à une dépression... C'est une maladie qui reste mystérieuse. Dépêtrer ce qui est organique de ce qui est psychique est quasiment impossible... Alors trouver des responsables comme se dégager de toute responsabilité, cela me paraît bien difficile...

Isabelle,

Pour moi le savoir a toujours été préférable à l'ignorance... Cela me rassure de comprendre, d'expliquer, de faire le tour de la question... Mais bien sûr jamais je n'ai traversé d'épisodes aussi douloureux que ceux que tu as traversés. Je t'embrasse !

jelaipa a dit…

Oui c'est difficile; et si j'en parle c'est parce que j'ai eu un mari dépressif et alcoolique (à moins que ce soit l'inverse...); et qu'au début je me suis remise en cause: ce devait être parce que je ne comprenais pas, que parfois je ralais trop...il m'a fallu du temps pour comprendre qu'à la base je n'y étais pour rien, et que mon seul "pouvoir" était de lui tendre la main s'il voulait la prendre; pour les proches, le plus difficile est de constater son impuissance...
Quant à "l'enfermement" la question est plus complexe: il y a la période de crise; ensuite comment est entouré le malade? malheureusement on sort des malades "stabilisés" de l'hôpital sans se préoccuper s'ils ont une famille, un logement etc...j'arrête car sinon je t'écris un billet...

Zoridae a dit…

Jelaipa,

Je suis tout œil si tu veux écrire un billet...

jelaipa a dit…

Un peu débordée en ce moment; mais en son temps j'avais déjà écrit ceci sur mon blog:Raté;J'ai essayer de mettre un lien mais ta messagerie refuse: Donc tu vas sur Jelaipa; catégorie: théatre engagée et au 8 mai 2008 tu trouveras un billet intitulé "interné en prison? de la folie..."

A mon avis la situation s'est plutôt dégradée et la question est de plus en plus aigüe.
Il y a aussi une pénurie de psychiatres; et de structure en "milieu ouvert" comme les CMP (consultations médico psychologique)
Quant à la pédo psychiatrie, comme pour le reste on ferme les lits, les places; on réduit les personnels....
Et tout cela au moment où avec la hausse du chômage, le manque de logement, la précarité les gens vont de plus en plus mal...
Mais je sors là du sujet puisque ce que tu abordes est la maladie psychiatrique proprement dite...sauf que tout est lié!

Tifenn a dit…

Je lis, je lis, j'"empathie" la/ta douleur, je ne la comprend pas dans le sens où je ne l'ai pas vécue, mais pfff, je pense à toi, à elles, et je ne sais pas quoi dire...

Colombine a dit…

J'ai commencé mon stage en psychiatrie le 6 octobre. J'ai mis plus de 10 jours à m'adapter tellement j'étais choquée.... J'en ai rêvé toutes les nuits...
Et c'est au contact des patients que j'ai enfin trouvé ma place....
Dans cet hôpital, les psychiatres disent le diagnostic aux patients, leur montre le dossier pour qu'ils prennent conscience de leurs troubles et adhèrent à leurs soins...(c'est une bonne chose)
Car il est vrai que seul le traitement (pour l'instant) les améliore et les stabilise...
A l'extérieur, ils sont suivis par les cmp et les hôpitaux de jour....
A l'intérieur, au début j'avais l'impression d'être dans le film "vol au dessus d'un nid de coucou" Je me suis positionnée, j'ai dit les choses qui me heurtaient. J'ai été entendue.
J'ai vu des soignants très détachés de tout ça,avec des mécanismes de défense en béton..mais j'en ai vu d'autres apporter de la sécurité et des soins avec empathie.
Pour ma part, je me suis attelée au cas les plus difficiles, les plus démunis... J'ai tenté d'établir un climat de confiance, et j'y suis parvenue...
J'ai mis en place des ateliers où l'échange et la reconnaissance pouvaient s'exprimer...
Même ceux en chambre d'isolement... j'ai du surmonter "ma peur" car ça fait peur ... je l'ai ai appréhendé comme des êtres humains qui ont besoin de soins rapprochés bien plus que les autres(confiance/ rigueur/ sécurité/ reconnaissance/ dialogue).
Je garde une sorte de croyance après cette expérience : Je me dis que dans 50 ou 100 ans on va découvrir qu'ils ont des capacités supérieures qui seront entendues et reconnues et qu'ils pourront évoluer au sein de la société comme tout le monde... Oui, je suis une optimiste !
Heu, j'ai eu 20/20 a mon rapport de stage... c'était le dernier, c'est là bas que j'ai passé mon Diplôme d'Etat qui s'est lui aussi très bien passé (résultats le 27 nov)...
Tout ça pour te dire, qu'à l'intérieur d'un service de soins psychiatriques il y a toujours au moins une personne qui va apporter un peu d'humanité à un univers qui semble brutal en effet....
Courage à toi dans cette épreuve.
Courage à ta soeur...
Veille à ce qu'elle reste stabilisée.. qu'elle ait une bonne observance de son traitement.. que celui ci soit adapté (ce n'est pas tjs le cas)Elle doit retrouver une phase stable qui doit se maintenir.. Il est évident qu'elle a besoin de soutien. Il incombe aux proches de surveiller les signes annonciateurs (manie/dépression). Ne pas attendre pour une prise en charge médicale dès les 1ers jours.
Sincèrement touchée par ton témoignage...
Bien, à toi.

Zoridae a dit…

Elle-c-dit,

J'ai lu ton commentaire qui me alimente ma réflexion.

Que les soignants soient plein d'empathie je pense que c'est le cas pour la plupart. Ce qui m'a troublée c'est le discours de cette infirmière que j'ai trouvé très à l'écoute, qui a pris le temps de me parler... Et qui finalement m'a dit des choses très violentes, très dures que la décision du psychiatre a contredites... Alors qui croire ? J'aurais tendance à croire l'infirmière parce que je sais qu'elles sont plus au contact des patients que les psychiatres qui ne font que passer. J'aurais tendance à la croire aussi parce que je suis pessimiste.

Mais en croyant l'infirmière je ne tiens pas assez compte de ma sœur et c'est surtout cela que j'ai envie de faire... L'écouter et lui faire confiance...

Les lignes sur le fait de "veiller sur ma sœur" m'angoissent car je suis loin... Pas sûr qu'au téléphone je sache voir où elle en est... Bref...

Colombine a dit…

Je n'ai pas assez de données pour répondre... je ne sais pas si il y a eu plusieurs récidives...
ce qui est sûr, c'est que le trouble bipolaire laisse ses facultés intellectuelles à la personne.. qu'il peut il y avoir plusieurs années entre les crises... voire même plus de crise. Il est vrai que pour certaines personnes la maladie est plus grave et fréquente... je ne sais pas et suis vraiment désolée...
Si tu habites loin, je comprends ton désarroi...
Il est important qu'il y ait une amie près d'elle, une personne qui la voit régulièrement... Car le soucis, c'est qu'il ne faut pas laisser la crise s'installer, elle est plus difficile à soigner... L'autre soucis, si elle est seule c'est qu'elle peut ne pas le voir, ou ne pas vouloir le voir.. car c'est un état que les patients "aiment".. Il y a de l'euphorie, de l'énergie, des projets, et la personne se sent invincible.. le regard critique sur le trouble est refoulé...
On peut en discuter par mail si tu le désires.... Sur facebook par exemple (Colombine Dumoulin)..
Bises et courage à toi...