En stage en ce moment avec Enfance et Musique, je laisse Zozo le matin aux bons soins de son papa qui est chargé de l'emmener chez Urszula. Je sors la première de l'immeuble ; aussitôt détachée de la porte cochère, avançant d'un pas dans le matin, ajustant mon foulard, cherchant dans mon sac un ticket de métro, je suis comme saisie de légèreté. C'est tout juste si je n'empoigne pas un réverbère, si je ne m'agrippe pas à quelque quidam pour m'arrimer au sol et éviter de m'envoler comme un ballon de baudruche gonflée à l'hélium. Ce qui ne serait pas très pratique pour aller prendre le métro !
La surprise est de taille : je n'ai pas, au bout de mes bras, une poussette contenant les affaires de Zozo, ni sur la hanche le-dit Zozo. Je ne dois pas non plus, tout en conduisant mon engin quasi-inutile-mais-je-la-prends-quand-même-on-ne-sait-jamais, veiller sur les déambulations de mon gamin de 20 mois qui s'arrête dix minutes au-dessus d'une grille de métro, ébouriffé par les ondes chaudes et polluées des engins souterrains et repart en courant au moment où je me détendais, prête à passer la matinée à cet endroit.
Non, je marche et je suis si légère, si libre que je rebondis sur le trottoir à la façon d'un marsupial. J'accepte les journaux que l'on me donne avant de dévaler, sans aide, les escaliers. Je mets mon ticket dans la machine et je passe, sans avoir besoin de faire signe au guichetier pour qu'il m'ouvre la mini-porte spéciale poussette qui reste coincée une fois sur deux et "vous avez bien composté votre ticket ?".
Dans le wagon bondé, je peux me mettre n'importe où et je n'ai personne à distraire. Alors je regarde les gens. Hier je les aimais assez malgré la présence d'un drogué endormi sur une banquette et qui sentait la pissotière du bal des conscrits après le bal. Mon voisin, un vieux beau était si souriant que je n'ai osé quitter ma place avant d'être arrivée à bon port "Au revoir Monsieur et bonne journée !"
Juste avant de pénétrer dans la salle où se déroule le stage j'éteins mon portable et je vois sur l'écran le visage de mon petit ange : "mais qu'est-ce que je fais loin de lui ?"
Non, je marche et je suis si légère, si libre que je rebondis sur le trottoir à la façon d'un marsupial. J'accepte les journaux que l'on me donne avant de dévaler, sans aide, les escaliers. Je mets mon ticket dans la machine et je passe, sans avoir besoin de faire signe au guichetier pour qu'il m'ouvre la mini-porte spéciale poussette qui reste coincée une fois sur deux et "vous avez bien composté votre ticket ?".
Dans le wagon bondé, je peux me mettre n'importe où et je n'ai personne à distraire. Alors je regarde les gens. Hier je les aimais assez malgré la présence d'un drogué endormi sur une banquette et qui sentait la pissotière du bal des conscrits après le bal. Mon voisin, un vieux beau était si souriant que je n'ai osé quitter ma place avant d'être arrivée à bon port "Au revoir Monsieur et bonne journée !"
Juste avant de pénétrer dans la salle où se déroule le stage j'éteins mon portable et je vois sur l'écran le visage de mon petit ange : "mais qu'est-ce que je fais loin de lui ?"
1 commentaire:
Que fais tu? Tu retrouves petit à petit une dimension que tu as peut-être mise de coté: celle de femme.
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